Qu’est-ce que l’Association Nationale Études et Chantiers ?

L’Association Nationale Études et Chantiers est portée par 5 associations régionales :

Des acteur·rice·s individuel·le·s ou collectif·ive·s animent notre mouvement, qui depuis 1986 a pour vocation d’offrir aux territoires de France et à leurs populations une alternative économique innovante et d’utilité sociale.

Trouvant ses racines dans l’éducation populaire, Études et Chantiers œuvre au développement des territoires et à ce que les personnes deviennent des citoyen·ne·s actif·ive·s et responsables, ouvert·e·s sur le monde qui les entoure, du local à l’international. L’association décline son projet associatif autour de la pédagogie du Chantier et de plusieurs politiques d’action : insertion par l’activité économique, volontariat international ou encore la coopération européenne.

Rechercher l’enrichissement personnel des individu·e·s tout en défendant une meilleure organisation de la planète, rechercher les réponses aux questions de développement durable tout en provoquant la rencontre entre les peuples avec le souci permanent du respect des cultures… Autant d’exemples de missions auxquelles nous contribuons et qui illustrent nos valeurs.

L’Association Nationale Études et Chantiers veut renforcer la dynamique de solidarité et de fraternité. Elle s’organise et s’adapte en prenant en compte un environnement toujours plus complexe qui reste plein d’opportunités de développement et de coopérations.

L’Association Nationale Études et Chantiers est composée des 5 associations régionales ci-dessus. Elle fait aussi partie de réseaux nationaux (Cotravaux) et internationaux (Alliance of European Voluntary Service Organisations et Comité de Coordination du Service Volontaire International (UNESCO))

Nos statuts sont consultables par tou·te·s dans leur intégralité ICI .

Notre parcours engagement

Une proposition : vivre un parcours d’engagement civique

Un parcours pour chacun·e valorisant son engagement civique tout au long de la vie.

L’engagement civique à tous les âges de la vie, depuis la participation d’un·e écolier·ère à des actions d’utilité sociale, patrimoniale et écologique organisés à l’école ou au collège jusqu’à l’implication dans des associations, l’âge de la retraite venue, tracent un parcours d’engagement dont les actes constituent une richesse insuffisamment connue, reconnue et exploitée tant par la personne qui les posent que par la collectivité qui en bénéficie. 

Nous avons la conviction que pour faire face aux défis sociaux, écologiques, économiques, culturels, éducatifs, l’action publique ne peut se passer de l’engagement des citoyen·ne·s dans l’accomplissement du bien public. L’engagement civique est synonyme de coopération, de création collective, de responsabilité publique, de participation démocratique, autant d’idées à insuffler pour dynamiser la force créative de la société. 

Le désir de participer activement au bien commun et sa traduction en actes d’engagement est le fruit d’une culture collective et individuelle dont la trame croise l’éducation populaire, le développement local, la conscience écologique, la solidarité de proximité et la solidarité internationale. Elle prend forme pour une bonne part dans le cadre associatif qui permet à chacun·e de prendre part dans la croissance des biens communs.

Les expériences d’engagement civique constituent tout au long de la vie une école d’une citoyenneté vécue comme une capacité à prendre l’initiative dans la cité. Le parcours d’engagement civique s’inscrit dans la perspective d’amplifier les vertus formatrices des actes d’engagement et à mettre en lumière les acquis sociaux, civiques et professionnels progressifs de chacun·e au gré de ses expériences singulières. Il a également vocation à faire reconnaître les acquisitions de savoirs, de techniques, de compétences, de qualification par d’autres voies que celles des apprentissages « académiques » notamment pour faire reconnaître les apprentissages issus d’expériences inédites vécues par des jeunes qui n’ont pas accès à des études ou des postes à la hauteur de leurs talents.

Le chantier, support pédagogique que nous pratiquons, qu’il soit local, national ou international constitue une étape dans un engagement tourné vers les autres

L’immersion sur un chantier de bénévoles internationaux en région est une première étape de mobilité privilégiée dans ce parcours d’engagement. Après un Chantier International de Bénévoles en France, un·e jeune peut partir l’année suivante sur un chantier à l’étranger, participer à un stage de formation d’animateur·ice·s de chantier, partir pendant plusieurs mois pour un Service Civique ou un Corps Européen de Solidarité (ex SVE), ou s’engager dans une association locale dans son quartier, sa ville ou son village. 

L’édition prochaine du journal d’un·e engagé·e constitue une 1ère étape dans la formalisation du projet visant à rendre plus lisibles/visibles les parcours d’engagement aux yeux des personnes et des collectivités.

Pédagogie et valeurs

Notre pédagogie de chantier

L’histoire de notre « pédagogie chantier » commence à la sortie de la 1ere guerre mondiale lorsque qu’un Suisse propose aux peuples meurtris par la guerre de reconstruire ensemble une ville symbole : Verdun… C’est alors un collectif de citoyen·ne·s suisses, français·es, allemand·e·s, belges qui ensemble décident de reconstruire Verdun pour reconstruire la Paix.

Ici, se trouve l’essence de ce que l’on appelle « Chantier », un travail collectif, d’intérêt général dans le but de construire, reconstruire, créer et de faire ENSEMBLE un travail UTILE à la société et aux femmes et hommes qui la composent.

Études et Chantiers met en œuvre des chantiers qui s’inscrivent dans une démarche pédagogique qui lui est propre et dans une dynamique locale de développement et d’implication des habitant·e·s et plus généralement des citoyen·e·s.

De la pédagogie de chantier en constante évolution s’adaptant aux enjeux sociétaux

À la base de la mission éducative d’Études et Chantiers, issue des mouvements de l’éducation populaire, la pédagogie de chantier favorise l’apprentissage collectif :

  • du « travail » : entendu comme une production, une mission, un projet de toutes et tous (jeunes, adultes de toutes origines)
  • de la vie et du lien social, par une réalisation matérielle ou immatérielle
  • en répondant aux besoins d’un territoire (du local à l’international) et des populations

La pédagogie du chantier implique 3 ingrédients :

  • Un public cible : bénévoles, volontaires, salarié·e·s en insertion, stagiaires, etc.
  • Une production mettant en œuvre des savoir-faire (traditionnels, innovants, expérimentaux…)
  • Un territoire et une population bénéficiaire : un(e) ou plusieurs communes, quartiers ou villages, région ou pays.

La pédagogie du chantier met en œuvre 3 apprentissages :

  • Le rapport au travail, aux travaux, l’équipe,
  • L’engagement et l’insertion de la personne, la vie collective, interculturelle, l’ouverture au monde,
  • La place dans le territoire et le lien avec la population, le développement durable, la coopération internationale..

Chacun de ces apprentissages sert de base aux objectifs pédagogiques confiés aux équipes encadrantes d’Études et Chantiers.

Cette base pédagogique, se décline en fonction des activités des associations adhérentes au projet d’Études et Chantiers, des dispositifs dans lesquels nous inscrivons notre action mais aussi des projets locaux, européens et internationaux issus des coopérations avec nos partenaires :

  • Chantiers internationaux de bénévoles
  • Chantiers adolescent·e·s
  • Ateliers et chantiers d’insertion par l’activité économique
  • Chantiers école
  • Ateliers chantier
  • Chantiers éducatifs, de proximité,
  • Service Civique,
  • Corps Européen de Solidarité, etc.

Notre démarche pédagogique s’enrichit et se nourrit des évolutions sociétales et des enjeux de l’époque où elle s’inscrit, tant dans les territoires français (métropole et ultra marin) qu’en Europe, et dans le monde.

De l’histoire du chantier d’adolescent·e qui aménage son centre de vacances (à l’origine de la création d’Études et Chantiers en 1962) aux chantiers d’insertion ou de volontaires, la pédagogie du chantier a su répondre et s’adapter aux besoins des époques et des sociétés…

À ce jour, cette pédagogie trouve de nouveaux développements dans le monde (en Asie et Amérique du Sud), sur des questions sociétales (telles que le décrochage scolaire, l’éco-construction, l’alimentation, etc.) ainsi que sur des questions économiques (économie sociale et solidaire, développement des territoires…).

À nous d’ouvrir et de construire de nouveaux chantiers…